De la SF exigeante

WestWorld, lourde de philosophie sur la conscience humaine et l’intelligence artificielle est une série exigeante qui demande presque un second visionnage pour bien saisir toutes les ficelles scénaristiques.

Elle nous interroge sur ce qu’est la conscience et le libre arbitre dans un monde de contrôle permanent. Pas seulement pour les hôtes, les machines, mais également notre humanité.

Outre les thèmes classiques de Science-Fiction qui parle d’intelligence artificielle, la série pousse le raisonnement beaucoup, beaucoup plus loin à travers 4 saisons toutes différentes, pour nous questionner en permanence sur le sens de nos vies.

Créer un monde

A l’image des mondes imaginés par les humains, la réalisation de la série est efficace mais imparfaite.

Quelques fulgurances sont à noter cependant, dans les transitions entre les scènes, et au travers des différentes lignes temporelles qui nous maintiennent dans le flou à la manière des hôtes perdus dans leur prise de conscience.

Chaque saison a sa propre structure et un montage original qui nous offre des rebondissements marquants.

La bande son, bien que discrète, vient appuyer certaines scènes et questionnements de manière convaincante en alternant entre des mélodies au piano et violons et des sons plus artificiels et électroniques.

L’être est une fiction

Je ne peux pas parler de WestWorld sans souligner le casting 3 étoiles et les prouesses des acteurs.

Pour commencer, on retrouve un Anthony Hopkins (Dr. Ford) magistral aux commandes de West World, secondé par un Jeffrey Wright (Bernard) surprenant !!

On retrouve également Ed Harris (William) dans un rôle qui semble fait pour lui, et plus tard Aaron Paul (Caleb) toujours aussi efficace après Breaking Bad.

Dans la pléthore d’acteurs tous incroyables, je souligne ma découverte de Thandiwe Newton (Maeve) qui est juste badass !!

Comme les hôtes pour les visiteurs du parc, chaque acteur, principal ou secondaire, correspond parfaitement aux rôles attribués !

Mozart, Beethoven et Chopin ne sont jamais morts. Ils sont simplement devenus de la musique.

Malgrès l’annulation, la saison 4 offre une fin tout à fait satisfaisante, même si j’aurais aimé quelques épisodes supplémentaires pour mieux développer le final et rendre un meilleur hommage aux personnages de la série.

Pour conclure, WestWorld est une série magistrale et intelligente pour tous les fans de SF que j’aurais plaisir à voir et revoir dans ma propre boucle, en toute conscience…